
Gérer ses sentiments et réguler ses émotions dans les relations : ce n’est pas inné !
Là où l’amour règne, il n’y a pas volonté de puissance et là où domine la puissance, manque l’amour. L’un est l’ombre de l’autre. Carl Jung
Les émotions : amies ou ennemies ?
Dans notre société, il est de bon ton de ne pas trop montrer ses émotions, surtout celles qualifiées de « négatives ». Dans le monde du travail, il est notamment mal vu de leur laisser trop de place, ça ne ferait pas professionnel. Peu importe que votre mère soit décédée ou que votre mari vous ai plaqué après 25 ans de vie-commune-une-grande-maison-4-enfant-et-un-labrador, tout cela doit rester sur le parking de l’entreprise. Les émotions plus positives peuvent être tolérées mais ne doivent pas non plus être trop exubérantes. On arrive même à un point où on reproche tellement aux enfants d’exprimer haut et fort tout ce qui les traverse, qu’on créé des espaces « No kids ». Et que dire alors des personnes en situation de handicap, dont l’expression émotionnelle sort des « normes » attendues par notre société ? Qu’il s’agisse de cris, de gestes répétitifs ou simplement de réactions intenses, ces comportements sont souvent jugés dérangeants et on exige d’elles de se contrôler ou d’aller « faire ça ailleurs » (c’est à dire loin de nos lieux publics).
Nous n’avons donc pas vraiment été éduqués à développer notre intelligence émotionnelle et selon les personnes, ce manque peut malheureusement s’avérer dévastateur.
Pourtant, les émotions, qu’elles soient agréables ou désagréables ne sont pas là pour rien, ce sont des signaux précieux. Si vous sentez une brûlure sur votre main et que vous vous rendez compte qu’elle est posée sur la plaque de cuisson, vous vous dites « Non mais ça va, moi homme fort, je vais ignorer la douleur et laisser ma main cramer » ? Non, sauf si vous êtes un sacré masochiste, vous prenez en compte ce signal de votre corps et vous retirez votre main.
Ignorer ou refouler ses émotions ne les fait pas disparaître. Au contraire, elles peuvent parfois trouver d’autres voies pour s’exprimer. Cela peut se traduire dans le corps (crises d’angoisse, burn-out, troubles du sommeil, problèmes dermatologiques…) ou bien dans certains comportements comme consommation excessive de substances, automutilation, pensées suicidaires. Dans d’autres cas, ces émotions non prises en charge peuvent aussi se retourner contre les autres et prendre la forme de violences (comme des lettres de dénonciation par exemple…), menaces, agressions, meurtres…
Mieux vaut donc apprendre à les écouter que de les voir exploser votre vie et celle des autres au passage.
Exemple de la jalousie
Parmi les émotions les plus fréquentes quand on parle de relations : la jalousie. Preuve de faiblesse pour les uns, preuve d’amour pour les autres, ce « Monstre aux yeux verts » peut venir faire bien des dégâts dans nos vies quand on refuse de le regarder en face.
Si je parle de cette émotion en particulier c’est qu’elle a une place à part dans notre société. Jusqu’à peu, il était fréquent de voir des médias parler de « crimes passionnels », comme si cet acte de violence ultime pouvait être excusé au nom de l’amour déçu. Mais frapper, humilier ou tuer quelqu’un parce qu’il « échappe » n’a rien d’une preuve d’amour : c’est un aveu de domination et de perte de contrôle. Seulement, si dans notre histoire de vie, nous croulons sous les exemples de personnes qui ont préféré laisser le Monstre se déchainer, il peut être compliqué de se dire qu’on peut l’apprivoiser (et même lui faire un gros câlin).
Loin de moi l’idée de dire qu’il faut absolument « déconstruire » sa jalousie à tout prix pour s’en débarrasser définitivement. Je croise bien trop souvent cette injonction notamment dans certains milieux libertins/poly-amoureux/couples ouverts, comme si cela était facile, que ce n’était qu’une question de volonté. On peut prendre le temps d’analyser d’où elle vient, de questionner le rôle de la construction sociale mais le plus important selon moi est de considérer que la jalousie en soi n’est pas un problème, c’est un indicateur. Elle signale une peur, une insécurité, une blessure. Accueillir cette émotion, regarder ce Monstre en face-à-face, c’est déjà commencer à comprendre ce qui, en nous, a besoin d’attention. C’est tout simplement prendre soin de soi.
Responsabilité et guérison
Si nous ne sommes pas responsables de ce que nous ressentons, nous avons en revanche plus de pouvoir sur la façon dont nous transformons ces émotions en actes. Ressentir de la jalousie, de la peur ou de l’insécurité est normal mais choisir de les laisser dégénérer en violence envers autrui est une responsabilité personnelle. C’est une décision : celle de ne pas chercher de soutien, de préférer laisser grossir son Monstre plutôt que de le regarder en face et de chercher à l’apaiser.
Se laisser déborder une fois peut être compréhensible mais une fois l’orage passé, il faut analyser ce qui a fait que nous sommes arrivés aussi loin (et accessoirement, tenter de réparer les dégâts causés). Si vous décidez de balayer cela et que, chaque fois qu’une situation vous déplait, vous vous surprenez à faire souffrir les autres pour éviter de vous confronter à vos propres fragilités (jouer le corbeau à chaque déception par exemple), vous décidez sciemment de maintenir un cycle destructeur. Il est alors urgent de pousser la porte d’un cabinet psy, ce sera le seul moyen de transformer durablement vos relations et de peut-être trouver comment réparer les souffrances infligées par le passé.
L’amour comme espace de vérité
Les émotions dans les relations peuvent être bouleversantes mais lorsqu’on les accueille et qu’on prend le temps de les comprendre, elles peuvent clairement se transformer en alliées : elles nous aident à mieux nous connaître et à construire des relations plus authentiques. Oui, même la jalousie peut être une puissante alliée !
Une relation saine n’est pas un champ de bataille où l’on cherche à dominer, contrôler ou punir l’autre (même dans le cadre BDSM les limites sont clairement établies entre les 2 parties et chacun doit prendre soin de l’autre), mais un sanctuaire où chacun peut se montrer authentique et vulnérable sans crainte. Dans « A propos d’amour« , Bell Hook cite John Welwood qui le résume magnifiquement bien :
« Lorsque l’on se révèle à son partenaire et que l’on constate que cela nous soulage au lieu de nous faire du mal, on fait une découverte importante : la relation intime nous apparaît comme un sanctuaire où s’abriter du monde des façades, un espace sacré où l’on peut être soi-même, tel que l’on est réellement… Ce moment où l’on se démasque – où l’on dit sa vérité, où l’on partage ses luttes intérieures, où l’on révèle ses rugosités – est un acte sacré qui permet à deux âmes de se rencontrer et d’entrer en contact au plus profond. »

Quelques pistes pour arriver à gérer
- Une thérapie !!
Évidemment, mon conseil n°1 est de trouver le/la psy avec qui vous allez bien vous entendre et qui va pouvoir vous aider à mieux vivre tout ce tourbillon émotionnel et surtout apprendre à mieux connaitre vos blessures et leurs impacts sur vos relations.
Oui, on peut mettre du temps à trouver son/sa thérapeute. J’ai mis plusieurs années à trouver la mienne, j’en ai vu des vertes et des pas mûres mais je n’ai jamais lâché et je ne regrette pas. Je sais que j’ai terriblement besoin d’avoir une personne expressive en face de moi, une personne qui se marre (j’ai rarement vu un thérapeute autant se marrer que mon psy de famille, ça allège tellement les séances !), qui recrache son café ou qui soupire un grand coup… D’autres ont besoin d’une personne qui reste de marbre tandis que d’autres encore veulent des psy « rentre-dedans » (j’en ai eu une qui était connue pour tirer à balles réelles et c’est clair que cela m’a bien fait avancer sur certains points !).

C’est à vous de trouver le type de thérapeute qui vous convient et à l’heure de la visio, les possibilités sont encore plus grandes. Certains sexologues sont aussi assez qualifiés pour accompagner et je sais que pour certains, le titre fait moins peur que celui de psychologue donc n’hésitez pas à chercher aussi de ce côté-là.
- Le cercle proche
Ce que j’ai remarqué aussi lors de mes discussions, c’est que certains hommes rencontrent de réelles difficultés à avoir des relations amicales où ils peuvent discuter à cœur ouvert de leurs émotions. On m’a souvent confié des histoires de vie en ajoutant que j’étais la seule à le savoir, malgré un entourage familial ou amical très présent.
Je prends ce rôle très à cœur et j’essaye d’être une oreille attentive…mais je ne suis pas toujours là au quotidien pour papoter et je ne peux pas être la seule confidente. Avoir un ou plusieurs amis avec qui on peut déposer ses joies, ses doutes, ses colères, permet de pouvoir verbaliser mais aussi souvent de se sentir moins seul. Nous sommes nombreux à nous débattre avec nos émotions, à parfois nous sentir bien seuls face à ça mais j’ai remarqué qu’en en parlant ouvertement, les gens avaient tendance à me répondre avec des histoires similaires. Montrer un peu de vulnérabilité autorisait l’autre à en faire de même.
Avoir des personnes comme mon meilleur ami, qui comprend mieux que personne ce que je peux traverser, ou comme Charline qui a des analyses aussi pointues qu’hilarantes (c’est probablement l’une des personnes les plus drôles que je connaisse) m’aide énormément au quotidien. Ces échanges me permettent à la fois de souffler, de relativiser et de mieux me connaître. Et accessoirement, c’est toujours un plaisir de les divertir avec mes dernières cata (ils font pareil de leurs côté, on attend toujours avec impatience la nouvelle saison des aventures de l’autre).
Je sais que ce genre de relation peut être difficile à trouver, tout comme en amour, nous prenons le risque que la personne nous déçoive. Dans le meilleur des cas, elle enchaine les conseils non-sollicités alors qu’on a juste besoin d’être écouté et dans le pire des cas elle trahie nos confidence et s’en moque ou s’en sert contre nous. Si le fait de faire confiance est un frein, on en revient à mon conseil n°1 : trouver un psy qui nous corresponde ! (Une fois, une personne m’a dit qu’elle trouvait pathétique de ne pas avoir d’amis pour parler de choses aussi importantes et le fait de « payer pour être écoutée » la mettait très mal. J’entends totalement mais ce que je constate c’est que les hommes ne sont pas du tout éduqués à ouvrir leurs cœur entre eux et bien souvent, peu importe le nombre d’amis, les vraies discussions, sincères et aidantes, n’ont jamais lieu. Être entouré physiquement ne veut pas forcément dire être entouré émotionnellement.
Évidemment, je parle d’échanges constructifs, vos potes qui vous encouragent à vous « venger » ou attisent le feu ne compte pas comme des aides, au contraire. Foutez-moi tout ça en thérapie !
- Lecture
Les rayons « bien-être et santé » de nos librairies débordent de livres de développement personnel au sujet de l’amour et des relations en général. Il y a à boire et à manger et puis, cela ne vaut clairement pas une thérapie. Cependant, peut être que, comme moi, vous avez un intense besoin d’approfondir votre savoir quand vous rencontrez un sujet qui vous pose problème et nous avons la chance d’avoir accès à de nombreux ouvrages de qualité !
Sur ce thème je recommande :
- « Je t’aime je te trompe » d’Esther Perel. Titre provocateur, certes, mais loin du « tout noir, tout blanc », elle nous invite à mettre de la nuance et à voir la jalousie sous un nouveau jour. Vraiment l’un des livres les plus brillants que j’ai pu lire sur le sujet (mais vous connaissez déjà ma passion pour cette personne)
- « Romantic Jalousy » d’Ayala Malach Pines (en anglais). Chouette livre qui propose une analyse de la jalousie en utilisant diverses approches (cognitivo-comportementale, systémique, psychodynamique…).
- « Open Deeply » de Kate Loree (en anglais) et « La Salope Éthique » de Dossie Easton et Janet Hardy sont plus basés sur les relations plurielles mais le thème de la gestion des émotions est évidement abordé avec des pistes pour réfléchir sur soi et apprendre à communiquer ses besoins.
- « A propos d’amour » de Bell Hook. Dans cet ouvrage, elle nous propose une vision de l’amour non pas comme un simple sentiment mais comme une pratique consciente au quotidien, un engagement actif pour prendre soin de l’autre, de soi et de la relation (et ça inclut aller en thérapie, vous vous en doutez). Elle critique aussi évidemment la tolérance que nous avons pour les actes de violence ou de maltraitance au « nom de l’amour ». Bref, un classique à lire pour mieux repenser notre vision de l’Amour et des relations en général.
Il y a aussi plein de ressources comme les podcasts, les chaines Youtube, certains comptes Instagram…
- Prendre soin de soi
Quand on est en souffrance, on a besoin de prendre soin de soi, de se faire des gros câlins et de s’apporter de la douceur. Chaque personne est différente donc se faire une « liste des choses qui font du bien » adaptée à vos besoins peut être une bonne piste.
Quand on parle de « prendre soin de soi », beaucoup pensent directement au sport (ou alors pas du tout, parce que pour certains, aller soulever de la fonte avec le cœur en miettes, c’est plus du masochisme qu’un acte de bien-être). Il y a même des gens persuadés que toutes leurs galères émotionnelles peuvent se régler à coup de dépassement de soi à la salle.
Je vais briser le mythe tout de suite : non, le sport n’est pas une solution miracle. Si vous aviez envie de copier vos collègues de bureau et de vous lancer dans un putain de trail/marathon ou de vous inscrire au Paddle pour gérer vos traumas, respirez un coup et éloignez-vous de ce Décathlon tranquillement, sans gestes brusques.
Oui, il est évident que le sport peut faire du bien sur le moment (et à long terme). Cela peut aider à transcender la souffrance (je suis la 1ère à aller courir avec du Linkin Park et du SOAD dans les oreilles jusqu’à ne plus pouvoir marcher), à se défouler, à oublier un instant qu’on est en miettes mais il faut regarder la vérité en face : Strava ne remplacera pas un bon psy !
Le sport ne permet pas de travailler sur les blessures, sur les activations, sur nos schémas… on ne traite donc pas le fond du problème ! Alors, à moins que vous vouliez passer votre vie à conclure vos échecs relationnels par des marathons, il peut être judicieux de coupler vos footings avec une thérapie.
Il en va un peu de même pour :
- La méditation. Par contre, plein de bienfaits pour apprendre à mieux identifier et gérer vos émotions ! Cela peut clairement faire parti du processus mais ne pas suffire dans des cas de débordements trop violents
- Les activités créatives. J’ai Bac +20 en « Noircir des pages à la lumière d’une bougie en écoutant des musiques tristes » donc croyez moi sur parole quand je vous dit que cela ne fonctionne que très moyennement dans les cas de grands bouleversements émotionnels. Par contre, écrire est un véritable exutoire pour moi (poser des mots sur ce que je ressens m’aide à prendre du recul) et j’adore pouvoir lire mes évolutions.
- La nourriture. Je suis aussi la première à aller chercher du réconfort du côté de ma pizzeria préférée mais mon pizzaiolo n’est clairement pas équipé pour soigner mes blessures émotionnelles (par contre il fait la meilleure pizza aux légumes de Toulouse et c’est déjà bien !). J’essaye aussi régulièrement avec les Croustilles gout emmental (les meilleures, y’a pas débats, j’en ai mangé 4 pour finir cet article, vous pourrez me les faire livrer par camion pour l’écriture des mémoires), les Pailles d’or, le champagne mais non, vraiment, aucun aliment ne saurait remplacer ma psy…
- Les voyages. J’ai assidument pratiqué le « Ça va pas, et si je partais au soleil voir un peu si ça va mieux ? » (je suis partie 15 jours aux Seychelles comme ça, sur un coup de tête, c’était super d’ailleurs, si quelqu’un veut y retourner je dis pas non). Spoiler : vos difficultés émotionnelles vont soit prendre l’avion avec vous et vous gâcher le voyage, soit vous attendre de pied ferme à l’aéroport (parfois même encore plus énervées que quand vous êtes parti !). Ceci dit, en ayant un accompagnement de qualité, partir solo pour se retrouver en tête-à-tête avec ses pensées, sans distraction (en randonnée par exemple) peut être une très bonne idée. Je monte régulièrement toute seule dans mes montagnes où je capte peu pour réfléchir et écrire (en écoutant souvent Simon and Garfunkel, je sais pas pourquoi mais voilà…)
Et la liste peut continuer encore et encore. Vous avez compris l’idée : tout ce qui peut vous faire du bien et vous accompagner dans ce cheminement est important mais en cas de gros débordements émotionnels, cela ne suffira sûrement pas si vous désirez travailler réellement dessus.
Gestion des émotions et autres relations
J’ai principalement évoqué ici les relations amoureuses/intimes mais ce que je dis s’applique évidemment à toutes les autres formes de relations. Qui n’a jamais vu des amitiés d’enfance se briser du jour au lendemain ou une famille faire exposer des rancunes vieilles de 10 ans en plein repas de Noël, entre la dinde et les huîtres ?
Je vais peut-être en fâcher certains mais tant pis, allons-y, tant que nous sommes, je me permets de foutre les pieds dans le plat de Linguine alle Vongole : pour le bien de vos enfants, allez en thérapie bordel ! Je n’en peux plus de ces gens qui disent « gneugneugneu je mourrais pour mes gamins gneugneugneu » mais qui refusent d’aller affronter leurs insécurités en face-à-face. Il y a peu de chance pour que vous soyez confrontés au dilemme « Moi ou mes enfants face à la Grande Faucheuse », par contre vos insécurités et vos blessures c’est tous les jours où presque qu’elles peuvent s’immiscer dans vos relations familiales et fragiliser les liens.
Oui, aller en thérapie ça fait peur. Non, ça ne pas vous empêcher de merder comme tous les parents du monde. Mais cela peut vous permettre d’identifier vos mécanismes, de trouver d’autres moyens de fonctionner, de communiquer plus aisément, de renforcer des liens, d’être plus authentique et plus ouverts aux émotions de votre entourage, bref ça fera de vous un meilleur être humain et VRAIMENT en ce moment on en a besoin. On ne serait pas dans un tel merdier si tout le monde avait pu aller voir un thérapeute, croyez-moi !
Ah oui, ça coûte de l’argent, c’est sûr et c’est un gros frein malheureusement. Toutefois, il sera bien plus bénéfique pour la famille que les parents aillent parler de leurs parcours de vie et de leurs blessures 1 fois par mois plutôt que de couvrir les gosses de cadeaux.
Chez moi, je vois clairement la différence dans ma famille depuis que tout le monde a posé ses fesses sur le canapé couleur moutarde de mon psy pour parler et tout mettre à plat. On dirait presque une nouvelle famille, cadeau du corbeau !
Quant aux amitiés, là aussi les insécurités, les blessures peuvent venir foutre le bordel. J’ai déjà fini en séance de thérapie avec une amie car nous n’arrivions plus à nous comprendre et nous avions besoin d’une « traductrice », qui nous aide à interpréter nos réactions. Cela nous a été d’une grande aide et depuis nous ne nous blessons plus, quand quelque chose ne va pas nous pouvons l’aborder tranquillement, notre relation est plus fluide et sincère !
La thérapie n’est pas un remède miracle, elle ne promet pas d’effacer les grosses blessures ni d’atteindre des relations parfaites dans tous les pans de sa vie. Par contre, elle propose des outils pour transformer les incompréhensions en occasions de croissance. Ce que je trouve chouette aussi et que j’ai beaucoup remarqué dans mon cas personnel, avec ma famille, c’est que le travail thérapeutique ne se limite pas à réparer ce qui est brisé : il peut aussi nourrir et approfondir des relations déjà existantes en y apportant plus de clarté et de compréhensions.
Bref, on y gagne sur bien des plans en acceptant de pousser la porte de ce cabinet.